09 avril 2021
Les caractéristiques techniques d'un SSD
Les différents formats de SSD
2,5" : c’est le format « classique » et le plus répandu. Mais il tend à disparaitre au profit du format M.2 interfacé en SATA via le protocole AHCI car cela permet de se passer de câble de données et d’alimentation.
Carte mSATA : appelée aussi Mini-SATA, elle est destinée aux PC portables très fins et aux ultrabooks. Ces SSD ne pesant que 6 à 7 grammes permettent de profiter d’un taux de transfert maximal atteignant les 550 Mo/s en lecture et 520 Mo/s en écriture. Mais ils tendent eux aussi à disparaitre au profit du format M.2.
M.2 : afin de répondre à la demande croissante en systèmes de plus en plus minces et rapides, les constructeurs proposent des SSD sans boitier au format M.2 et compatible avec le protocole NVMe offrant un taux de transfert maximal en lecture de 5000 Mo/sec (pour le moment).
Sachez que certaines marques comme Samsung déclinent leurs SSD en deux versions : La version Desktop (PC de bureau) est livrée avec un adaptateur 3,5'', une nappe SATA et un câble Molex/SATA. La seconde déclinaison convient aux ordinateurs portables avec des entretoises 9,5 mm et un câble adaptateur USB/SATA.
U2 : Moins connu, le connecteur U2 n’est pourtant pas aussi neuf que son nom : il s’agit en effet de la nouvelle version du SFF-8639 qui équipait alors principalement les installations professionnelles. Comme le M.2, il a pour objectif d’améliorer les débits (4 Go/s en théorique). Si les 2 peuvent être confondus, ils n’ont pourtant ni la même forme ni le même cablage et restent dans tous les cas extrêmement confidentiels.
Le firmware
À la différence d’autres composants, ce micrologiciel (jeu d’instructions intégré) joue un rôle majeur dans un SSD. Il intervient dans l’utilisation des cellules, le traitement des fichiers à écrire, le support du TRIM et la gestion du ou des caches. Le TRIM est une commande informant en temps réel le SSD sur les fichiers toujours présents : sans cette commande le contrôleur ne sait pas qu’un secteur a été effacé, et doit donc lire la cellule, éventuellement la copier ailleurs pour ensuite réécrire la nouvelle donnée.
Pour limiter le nombre de lecture écriture la commande TRIM indique donc au contrôleur chaque secteur précédemment utilisé par le fichier supprimé. Cette fonction améliore les performances et évite une usure « prématurée » des cellules mémoires. Le firmware est toujours important sur un SSD, contrairement aux cartes mères ; si nouvelle version il y a il faut l’installer. Il faut éviter d’utiliser 100 % des capacités de stockage d’un SSD.
L'interface
Les SSD se connectent soit en SATA soit en PCIe.
SATA : l’offre de SSD connectés en SATA est importante. Elle permet des taux de transfert théoriques atteignant les 600 Mo/s.
PCI-Express : ils se présentent sous la forme d’une carte d’extension soit au format M.2 soit au format PCI-Express. Ils permettent d’exploiter la bande passante supérieure de ce dernier. Le taux de transfert théorique est annoncé aux alentours de 10500 Mo/sec en lecture (pour les cartes d’extension PCI-Express dernière génération) et de 8500 Mo/sec en écriture (pour ces mêmes cartes). Les formats M.2 sont annoncées pour un débit théorique de 5500 Mo/sec en lecture et 5000 Mo/sec en écriture. Revers de la médaille, les prix de ces SSD sont plus élevés que leurs homologues classiques et ils consomment plus (9,5 W en veille et 14 W en fonctionnement pour les plus gros).
SLC, TLC, MLC, QLC, quel type de mémoire flash pour son SSD ?
Pour accélérer le traitement des données, les SSD font appel à de la mémoire Flash NAND ou 3D NAND. Elle sert notamment à masquer les latences de certains transferts et à améliorer les performances sans solliciter inutilement la mémoire Flash. Son procédé de fabrication industriel peut paraître compliqué mais il explique les différences de performances entre certains modèles.
On distingue ainsi quatre grandes familles de mémoire flash pour SSD :
SLC pour Single Level Cell. Ici, chaque cellule de mémoire contient un seul bit. Plus pérenne, plus précis, plus performant c’est aussi le type le plus cher, souvent rencontré en entreprises et parfois utilisé pour le cache des SSD.
MLC pour Multi Level Cell. 2 bits par cellule pour ce type de mémoire très courant en raison de son prix plus accessible et convient à la plupart des utilisations quotidiennes et intensives.
TLC pour Triple Level Cell. Vous le comprenez, plus on stocke de bits sur une cellule, plus le prix baisse et les performances également comme avec la TLC. Pour autant, les SSD qui en sont équipés restent plus que suffisants pour de nombreux utilisateurs.
QLC ou Quadri Level Cell et donc 4 bits par cellule. C’est la technologie la plus récente et la moins couteuse car elle permet en plus de produire des SSD de grandes capacités à tarif contenu. Mais les débits baissent encore.
Les SSD externes
Compte tenu de leur poids et de leur finesse, les SSD externes présentent un intérêt non négligeable pour tous ceux qui veulent emmener leurs photos et vidéos avec eux, en vacances ou en week-end chez des amis.
Disposant d’une capacité allant de 256 Go à 2 To, certains disposent d’une batterie intégrée avec 8 h d’autonomie. Mais il est possible de les recharger via le port USB ou Thunderbolt.
Enfin la technologie SSD a permis de concevoir des solutions de stockages externes nomades conçus pour résister aux chutes, aux chocs, à l’écrasement, à la pluie et à la poussière. Ces modèles destinés aux baroudeurs, créatifs de l’extrême, sportif et à l’industrie plus large de la vidéo et de la photo.
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